Quand on voit que tout est lié; la nature, l’humain, les défis sociaux, l’économie, c’est plus facile de voir l’effet qu’ont nos actions et nos achats. En voyant tout comme une grande toile d’araignée, on peut percevoir l’ampleur qu’un nombre d’actions positives et similaires peuvent avoir sur l’environnement. Depuis déjà plus de cinq ans, les produits de beauté dits ‘’verts’’ sont en croissance dans l’industrie des soins personnels. À l’échelle individuelle, ça veut dire que de plus en plus de personnes choisissent de faire attention à ce qu’elles consomment, même notre routine de beauté.
Pas besoin de se mettre la pression de changer toutes les habitudes qu’on a pour les remplacer par des nouvelles; le plus souvent, ça risque de nous essouffler. Changer une habitude, un produit à la fois est la meilleure façon de garder nos nouveaux choix dans le temps. On essaie surtout de ne pas culpabiliser sur les ‘’mauvais’’ choix qu’on pense avoir fait par le passé. La prise de conscience est récente, on prend une nouvelle direction qui reflète les informations qu’on possède aujourd’hui. Dans les changements qui nous demandent peu d’efforts mais qui produisent un grand impact, il y a :
1. Diminuer l’emballage
Diminuer l’emballage, c’est réduire nos déchets liés à la consommation de ces articles. Bien sûr, on parle ici de réduire, parce que certains produits doivent être conservés dans des emballages. Par exemple, la compagnie de maquillage canadienne Elate offre ses produits de beauté dans des contenants rechargeables pour les fards à joues, ombre à paupières, fond de teint, sinon des emballages compostables et recyclables comme pour les mascaras et rouges à lèvres. Il y a aussi la compagnie québécoise BKIND, réputée pour ses shampoings solides, qui offre de nombreuses options de produits sans emballage et de qualité - les éponges de konjac et les masques! - et des produits avec des emballages en verre pour ceux qui seraient pratiquement impossible à faire en vrac, soit leur vernis à ongles.
Alors pour nourrir notre réflexion sur notre consommation, on peut se poser les questions suivantes:
- Est-ce que le produit comporte beaucoup d’emballage?
- Est-ce que le récipient dans lequel le produit se trouve est recyclable? Est-ce qu’il est compostable?
- Est-ce qu’on peut le retourner à la compagnie pour qu’elle le réutilise?
- Et finalement, existe-t-il un choix sans emballage?
2. Exiger de meilleurs ingrédients
Avec de meilleurs ingrédients, on a accès à des produits qui prennent soin de notre santé comme celle de notre planète. Les questions qu’on se pose sont les suivantes:
- Est-ce que les ingrédients sont nocifs pour ma peau et pour la planète?
- Est-ce que les ingrédients proviennent de culture durable, biologique?
- Quels sont les effets de tel ingrédient sur nos cours d’eau?
Elate, mentionnée précédemment, reconnaît aussi les problématiques liées à certains produits de beauté. Chez cette compagnie, les micas, qui sont utilisés dans la création de couleur de certains produits, sont équitables et ne proviennent donc pas de labeur d’enfants. Le bambou utilisé dans la conception de ses contenants est certifié équitable et n’est jamais traité chimiquement (seulement à l’eau). Du côté de BKIND, la compagnie a conçu un vernis à ongles fabriqué sans produits toxiques pour la santé et sans produits d’origine animale (des écailles de poissons dans mon vernis à ongles? Non merci!). Il existe aussi Idoine, une compagnie québécoise qui offre des produits de soin du visage et du corps certifiés biologique, végane, équitable et d’agriculture durable.
3. Créer soi-même ses propres produits
Bon, c’est sans doute le point qui demande le plus de temps de notre part. Plusieurs d’entre vous le savent déjà, mais c’est tout à fait possible de faire nos propres soins cosmétiques! Vous souhaitez avoir le contrôle sur tous les ingrédients qui entrent dans la conception des produits que vous utilisez à chaque jour? Quoi de mieux que de les faire soi-même! Le livre des Trappeuses regorge de recettes faciles à faire. Grâce à ce trio de femmes québécoises, c’est maintenant possible de faire son mascara, son beurre solaire et même sa crème pour le visage! Faire ses cosmétiques maison, c’est aussi apprendre sur les ingrédients qui vont dans nos produits, c’est la fierté d’avoir créé un produit qu’on utilise au quotidien, c’est de doubler la recette et d’offrir l’autre part en cadeau!
Même si les chiffres sur la consommation humaine donnent le vertige, choisir de se concentrer sur les changements positifs demeure essentiel. Il faut garder en tête que chaque geste posé provoque une réaction. De nombreuses personnes qui font le même choix, qui exigent plus des compagnies qui créent les produits de beauté, permettent de créer un mouvement, une vague. Si la demande est d’avoir accès à des produits qui respectent l’environnement, qui traitent décemment ceux qui les fabriquent, et qui ne testent pas sur les animaux, imaginez le monde qu’on crée. Un choix à la fois.