Avant toute chose, à quoi ressemble un style de vie minimaliste? Quel est son but?
S’inspirant de l’art, le minimalisme a pris naissance dans les années 60. Le minimalisme est une forme d’art «qui s’affirme à partir de ressources limitées, pour ne pas dire limitées au minimum, un art qui évite l’abondance dans la composition, l’opulence des textures et la complexité de la structure.» Lorsque cette forme d’art est appliquée à la vie de tous les jours, cela veut donc dire que les minimalistes s’assurent d’épurer leur espace de vie, limitent les objets qu’ils possèdent et mettent en valeur ce qui est vraiment important.
Certains disent que de faire le ménage de son espace de vie permet aussi de faire le ménage dans sa tête. De la même façon qu’il peut être encombrant de vivre avec la tête pleine d’idées ou de tâches désordonnées, on ne se rend pas toujours compte du poids de ce que l’on accumule à la maison. Désencombrer son espace de vie permet de se libérer du superflu, ce qui signifie que des phrases comme: «Ah je suis tellement écœurée que ma chambre soit en bordel!» ou « C’est étouffant et lourd quand je rentre chez moi tellement que j’ai plein d’affaires... » ne sortent presque jamais de la bouche des gens avec un style de vie minimaliste. À l’opposé, c’est plutôt un sentiment de légèreté qui nous accompagne!
Le minimalisme, ça ne veut pas dire de se débarrasser de toutes nos possessions. Ça veut simplement dire, out tout ce qui est de trop. Revoir ses priorités et dématérialiser sa vie. C’est de changer notre rapport avec le matériel, pour se recentrer sur l’essentiel: les expériences, les objets qui possèdent de la valeur pour nous, et bien sûr, les relations interpersonnelles.
Comment est-ce que l’on commence cette démarche?
Premièrement, on se prévoit du temps pour choisir des items dans la maison. Pour chacun, on se posera ces questions : «Est-ce que cet objet ou ce meuble m’est réellement utile ou est-ce que je peux m’en passer?” et surtout, «Est-ce qu’il me rend heureux(se)?». On peut aussi faire un tri régulièrement et peu à peu passer au travers des articles dans les différentes pièces. Cela peut prendre un certain temps. Ne vous pressez pas! C’est une démarche personnelle qui peut prendre du temps, mais qui en vaut certainement la peine.
Au début, il ne faut pas s’attendre à ce que ça soit facile. Déjà, le simple fait de se questionner peut aider à tranquillement accepter l’idée de se départir de certains objets. Ensuite, on peut mettre les objets dans une boîte ou de côté avant d’en disposer et vous seriez surpris du nombre de choses que l’on possède inutilement!
Idéalement, le mode de vie minimaliste vient aussi avec une pensée pour l’environnement.
C’est-à-dire on ne fait pas simplement jeter les items. Lorsqu’il est possible, on les donne à des gens dans le besoin ou on cherche une façon de leur donner une deuxième vie. En offrant ces objets dans des groupes Facebook comme: As-tu ça toi? ou Zéro Déchet (Ville de Québec), les gens peuvent être intéressés à les récupérer.
Il ne faut pas oublier que le but de ce mode de vie est de simplifier notre espace, mais il faut aussi y trouver un certain bonheur!
Si, par exemple, vous avez une collection de livres à laquelle vous tenez beaucoup - plus que tout le reste - vous pouvez vous permettre de garder ce à quoi vous vous identifiez. Il faut se laisser le temps de changer notre point de vue, entre nos anciennes manies d’accumuler des choses et notre nouveau mode de vie minimaliste. Au fur et à mesure, l’idée de questionner nos futurs achats viendra naturellement. Avant de consommer, on se posera des questions sur la nécessité et l’usage qu’on en ferait réellement. On évitera ainsi de se retrouver à nouveau avec des choses qui encombrent notre vie et notre tête.
Évidemment, le but n’est pas de vous brainwasher ou de vous imposer ce style de vie mais plutôt de vous inspirer à créer un environnement apaisant pour vous au quotidien. Rappelez-vous que le minimalisme est une façon de vivre qui s’apprend et qui prend forme avec le temps. Au départ ce sont des petits changements (ou des gros!) qui au final vous amèneront peut-être à revoir complètement vos habitudes et votre façon de consommer afin de vivre plus simplement. Qui sait, ça vous donnera possiblement l’envie d’appliquer le minimalisme à d’autres sphères de votre vie également!
- Trucs -
- Mettez tous les objets dont vous ne vous servez pas régulièrement dans une boîte. Après 2 ou 3 mois, tous les objets qui n’auront pas été utilisés devraient être pris un à un pour savoir s’il en vaut vraiment la peine de le garder. Si la réponse est non: bye bye, à la friperie! Cet objet rendra certainement une autre personne heureuse.
- Faites le ménage avec quelqu’un. C’est beaucoup plus facile, moins essoufflant et ça permet de voir les choses d’un autre point de vue.
- Écouter ces séries sur Netflix: Minimalism, Tidying up with Marie Kondo et Happy.
- Si vous accumulez facilement les vêtements: après avoir fait un premier tri, définissez une quantité qui vous paraît raisonnable et fixez-vous une règle telle que: pour chaque morceau qui rentre, un doit sortir! On peut aussi l’appliquer pour des meubles ou des objets.
- Prenez l’habitude d’avoir une place de rangement pour la plupart des vos items, cela vous aidera à discerner les articles en trop dans la maison.
- Lorsque vous pensez avoir besoin d’un nouvel item, commencez par vous demander s’il n’y a pas une solution avec quelque chose que vous possédez déjà ou que vous pourriez emprunter à quelqu’un si vous ne prévoyez pas l’utiliser tous les jours. Car oui, le partage peut nous aider à limiter le nombre d’items que l’on possède et bien sûr contribuer en même temps à réduire nos déchets!
Références:
http://nt2.uqam.ca/fr/dossiers-thematiques/esthetiques-minimalistes-i